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Les jours sans...


​​​Il est des jours où à peine la voiture garée, le sac à dos protégeant le matériel photo bouclé, on sait que la journée photographique ne sera pas terrible. Ce samedi en fut un. Après un peu plus de deux heures de route dont un quart d'heure à maudire un camping-car trop large pour nos routes départementales, nous voici arrivés juste avant midi au col de Bavella; a bocca di Bavedda comme il se dit sous nos latitudes. ​​Une journée radieuse tout juste entachée de quelques petits nuages vite balayés par un doux courant d'air bien agréable sous un soleil caniculaire.

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Bavedda est pour le randonneur un lieu privilégié, point de départ de nombreux sentiers et de passage du fameux GR20. Nous étions venus pour les mouflons, mais devant la foule massive présente au col dont les fameux randonneurs parisiens en tongs et maillot de bain et après avoir parcouru notre ouvrage de référence (un livre où il est question de randonnées qui nous accompagne en balade tout au long de l'année) une rapide lecture du plan nous donna l'idée de relever un défi : nous allions faire une partie de la fameuse variante alpine du GR20, celle-là même qui passe entre les aiguilles...ou du moins la suivre pendant deux ou trois heures pui retourner à la voiture une fois le plein de photos réalisé.

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​​​​Hélas dès les premiers mètres, nous comprimes que la priorité allait être de regarder où nous posions les pied, et de ne pas perdre de vue le "sentier" ou plutôt ce qui en tenait lieu : un vaste enchevêtrement de pierres et de rochers parfois agrémenté de quelque végétation mais surtout très, très pentu. Aussi la photo devenait accessoire, il fallait tout d'abord penser à survivre dans ce milieu difficile à défaut d'être hostile.

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Tant bien que mal nous sommes parvenus au bout de plus de deux heures de grimpette au premier col de notre balade (bocca di u Truvone) et y avons pris une rapide collation avant de nous dirige​​r vers la prochaine aiguille. Une descente s'amorçait, plutôt glissante, et une autre montée du même acabit que la première lui faisait suite aussi nous jugeâmes plus sensé de revenir sur nos pas.

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​​La descente fût assez pénible, tout concentrés à chercher des endroits stables où poser les pieds. Aussi la moisson photographique fût si faible que je me mis à regretter les cinq kilos de matériel que j'avais embarqué, d'autant plus que la progression sur la pente avait été empoisonnée par le balancement erratique de l'appareil photo, appareil heureusement protégé par une coque en silicone, qui s'est malgré toutes les précautions pris plusieurs chocs lors du périple.

​​S'il est un enseignement à tirer de cette journée c'est qu'en mêlant randonnée et photographie, dès que les conditions de progression deviennent difficiles, il devient ​​compliqué d'accorder assez d'attention à la pratique de la photographie... Et si la randonnée, bien qu'abrégée, fût passionnante et très agréable, il en fût tout autrement sur le plan de l'image, d'autant plus que la bonne lumière n'était pas au rendez-vous et que nous étions trop près du sujet pour faire de bonnes photos.

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